Le gouvernement français a annoncé un investissement supplémentaire de 200 millions d’euros pour accélérer le déploiement des bornes de recharge électrique dans le pays, selon une déclaration du ministre des Transports à l’AFP. L’initiative a été présentée lors d’une réunion avec les acteurs de l’industrie, en présence de la ministre de la Transition énergétique.
Le ministre, Clément Beaune, a déclaré : « On passe la vitesse supérieure cet automne sur la voiture électrique : 200 millions d’euros supplémentaires pour accélérer le déploiement des bornes, renforcement du bonus écologique pour les plus modestes, arrivée du leasing social pour les classes moyennes, simplification du rétrofit. »
La France a déjà considérablement augmenté le nombre de bornes publiques, passant de 27 000 à 110 000 en quatre ans, ce qui a permis de réduire le retard du pays dans ce domaine. Actuellement, la France est classée comme le deuxième pays le mieux équipé en bornes de recharge, après les Pays-Bas et devant l’Allemagne.
Cependant, il est important de noter que seulement 10% des bornes de recharge en France sont de type rapide, principalement situées le long des autoroutes. Pour encourager davantage l’adoption des véhicules électriques, il est essentiel d’augmenter le nombre de bornes de recharge rapides. Le président Emmanuel Macron a fixé l’objectif de 400 000 bornes publiques d’ici 2030, tandis que le nombre de véhicules électriques devrait décupler pour atteindre 13 millions, selon les projections de l’Avere, une association d’industriels du secteur.
L’enveloppe de 200 millions d’euros sera allouée au développement des bornes de recharge rapide, avec un accent sur trois domaines spécifiques : les résidences collectives, les bornes en voirie, et les infrastructures de recharge pour les poids lourds. Ces fonds serviront à soutenir, par exemple, l’installation de bornes de recharge dans les copropriétés.
Le gouvernement envisage de financer jusqu’à 50% des coûts d’installation de bornes dans les copropriétés, ainsi que de prendre en charge une partie des travaux de voirie si nécessaire. En parallèle, le bonus écologique, actuellement fixé à 7 000 euros pour les acheteurs de véhicules électriques modestes, sera revalorisé, bien que le montant exact n’ait pas encore été déterminé.