Le transport maritime est responsable d’environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Ce chiffre s’élevait à 13,5 % en 2018, au sein de l’Union européenne. Donc si rien n’était fait, ces émissions augmenteraient de façon très significative. L’Organisation maritime internationale prédit un doublement des flux du fret maritime d’ici à 2050. Et c’est une nouvelle de taille qui a été annoncée fin mars où il fallait absolument montrer un signe fort. Le Conseil et le Parlement européen sont parvenus jeudi 23 mars à un accord préliminaire sur la réduction de l’empreinte carbone du transport maritime, pour ambition de l’aligné sur les objectifs climatiques de l’Union européenne en 2030 et 2050.
Les navires devront notamment diminuer la quantité de gaz à effet de serre dans l’énergie qu’il consomme. Ils sont encouragés à utiliser des carburants renouvelables d’origine non biologique. En ce qui concerne la réduction des émissions, ils devront les réduire progressivement dans l’énergie utilisée en dessous du niveau de 2020. Une réduction par étapes de 2 % à partir de 2025 jusqu’à 80 % en 2050, qui s’appliquera aux navires d’une jauge brute de plus de 5000 tonneaux qui sont responsables de 90 % des émissions de CO2, de l’énergie utilisée à bord des ports dans l’Union et de la moitié de l’énergie utilisée lors des voyages à partir ou vers les ports situés en dehors de l’Union européenne.
Autres points à noter dans cet accord, il définit une norme vers l’adoption de carburants renouvelables à faible émission de carbone. On l’a dit, et il fixe l’objectif de 2 % de leur utilisation à partir de 2034 dans le mélange des carburants. L’autre nouveauté, c’est l’utilisation de l’alimentation électrique à quai pour les porte conteneurs et les navires de passagers lorsqu’ils seront amarrés dans les principaux ports de l’Union européenne à partir de 2030 et dans tous les ports qui disposeront d’une telle alimentation à partir de 2035 pour réduire fortement la pollution de l’air dans les ports.
(article tiré de la chronique “analyse” de Michel Albicini)