Analyse du classement mondial de mesure de la performance logistique 2023 pour la France

La Banque mondiale a publié, en fin de mois d’avril, le classement 2023 de l’indice de performance logistique qui mesure la capacité des pays à assurer une circulation internationale des marchandises dans des délais rapides et avec fiabilité. Il représente un classement mondial qui mesure la performance logistique de 139 pays.  C’est une étude qui est pilotée par l’organisation World Bank et c’est la septième édition. La dernière avait été publiée en 2018. Mais avec le problème du colis et d’ailleurs en Ukraine, il aura fallu attendre cinq ans. Pour les éditions précédentes, c’était plus court. Cette fois-ci, la France se trouve à la 13ᵉ place, c’est ainsi un petit peu mieux qu’en Chine en 2008 puisque la France était 15ᵉ.  D’après le rapport, la numérisation de bout en bout des chaînes d’approvisionnement, notamment dans les économies émergentes, donne aux pays concernés de réduire jusqu’à 70 % les délais des opérations portuaires par rapport à ceux des économies développées

 

La France stagne, mais innove 

À noter qu’il y a toujours beaucoup de pays européens qui sont en haut du classement, car sept sur les dix premiers sont européens. C’est un de plus qu’en 2018. Une évolution permise en raison de la perte de place des États-Unis et le Royaume-Uni. À priori, ce revers pour le Royaume-Uni est lié au fait qu’il soit sorti de l’espace Schengen, les États-Unis serait sans doute à cause de la décongestion des ports de l’ouest. La France continue de performer en ce qui concerne le recule des douanes ainsi que sur les infrastructures, les compétences logistiques, d’après ce classement.

Depuis 2018, la France a cherché à améliorer sa place au classement, notamment vis-à-vis des autres pays en Europe. Par exemple, il y a eu la création de : France Logistique ou le Comité interministériel de logistique (le CILOG).  Le chemin est encore long pour remonter au classement cinq ans après. Ces mesures consistent notamment à améliorer les processus de dédouanement, investir dans les infrastructures, recourir aux technologies numériques et promouvoir des chaînes logistiques durables sur le plan environnemental en se tournant vers des modes de transport de marchandises à moindre intensité de carbone et des solutions d’entreposage plus économes en énergie.

 

 

 

(article inspiré de l'édito d'Alain Borri)