Bilan 2021 de l’immobilier logistique : un grand cru, selon CBRE et EOL

Chez CBRE, société de conseil en immobilier d’entreprise, on parle d’une excellente année en termes de volumes placés au niveau national.

Une performance d »autant plus remarquable que bon nombre d’utilisateurs n’ont pas pu concrétiser leurs projets d’implantation faute d’offres disponibles sur de nombreux secteurs.

Plus d’un million de m² a été placé en logistique en France au 4ème trimestre, et in fine, l’année 2021 s’est clôturée avec une demande placée en hausse de 7%, s’établissant à 4,4 millions de m².

Le volume, supérieur à la moyenne décennale, est constitué de 258 transactions de plus de 5 000 m², dont 13 de plus de 50 000 m² (XXL).

Pour 2022, c’est bien partie : « La demande exprimée continue de s’intensifier. L’ensemble des acteurs de la logistique est confronté aux nouveaux enjeux de la supply chain imposés par l’accélération des changements des modes de consommation », observe Pierre-Louis Dumont, directeur exécutif agence Industriel & Logistique.

La bonne santé du marché immobilier est également la conséquence des investissements industriels effectués dans la logistique. En 2021, ils ont atteint 6,4 milliards d’euros, un niveau qualifié « d’historique » . Ce montant représente 25 % des investissements réalisés dans l’immobilier d’entreprise de manière générale.

Malheureusement, l’offre reste contrainte. Début 2021, CBRE parlait de pénurie d’offre en PACA et Rhône-Alpes, une pénurie qui gagne désormais l’Ile-de-France et d’autres marchés régionaux, à l’instar de Bordeaux et Nantes.

Il en résulte une certaine tension sur les prix des loyers, qui tend à s’accentuer sur les marchés en pénurie d’offres, y compris sur les transactions XXL dans les secteurs denses.

Même tonalité chez EOL : le broker parle d’une année record historique pour l’immobilier logistique. Peut-être même la meilleure année depuis l’émergence de ce marché, fin des années 90.

Les 4 principaux marchés (Lille, Paris, Lyon et Marseille) représentent, selon EOL, 70% de la demande placée. Un résultat principalement lié à la performance exceptionnelle des Hauts de France et à la bonne performance de l’Ile France. Le manque d’offre disponible et l’absence de développement limitent les résultats de Lyon et Marseille.

Malgré le peu de fonciers disponibles et l’absence de projets de développement à court terme, l’Ile de France affiche un excellent

niveau, et la région des Hauts-de-France, qui s’arroge 1/3 du marché français, bat un record historique. Sa stratégie « logistique friendly » s’est véritablement avérée payante.

Elle lui a permis d’attirer des projets d’envergure, notamment 2 opérations de plus de 100.000 m² pour le compte de SEB et de La Redoute.

« Nous estimons que la logistique aura créé dans cette région près de 3.500 emplois au cours de l’année 2021 et généré un investissement privé de plus 500 millions d’euros », précise Laurent Sabatucci, directeur associé et fondateur d’EOL.