
La situation se dégrade, avec une crise de l’énergie d’une ampleur sans précédent : la pénurie d’électricité entraîne des arrêts de production dans tout le pays, sur fond de réduction forcée de leur consommation d’énergie, et de menace de fermeture totale en cas de dépassement.
Un problème de plus pour la logistique mondiale, qui fait déjà face à la pénurie des semi-conducteurs et à la flambée des prix du transport maritime.
Dans la province de Guangdong, les restrictions d’électricité ont démarré au printemps dernier. Depuis, les coupures sont de plus en plus fréquentes, et interviennent sans prévenir.
Elles ont en outre gagné d’autres provinces : 20 des 23 provinces chinoises sont aujourd’hui concernées. Des aciéries ont été fermées dans le Jiangsu (au nord de Shanghai). Des usines textile ont été mises à l’arrêt dans le Zhejiang (au sud de Shanghai).
Les fabricants d’aluminium et de produits chimiques, notamment mais pas seulement, ont dû arrêter leurs productions sur ordre des autorités chinoises, qui demandent aussi de couper les
climatisations, ce qui rend les conditions de travail dans les usines difficilement supportables.
La production d’électricité est impactée par la hausse de la demande liée à la climatisation des bâtiments et à la reprise dynamique des exportations, dans un contexte de pénurie de charbon et de faible pluviométrie, qui fait baisser les rendements de l’hydroélectricité.
Autre problème, les centrales thermiques tendent à limiter leur production alors que les pouvoirs publics maintiennent bas le prix de l’électricité pour les particuliers.
Enfin, certaines provinces ont également décidé de rationner pour tenir leurs objectifs carbone, dont la neutralité est annoncée pour 2060.