La Biélorussie encourt de nouvelles sanctions suite au détournement du vol Ryanair

Le Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale s’est réuni ce jeudi 27 mai à Montréal en session exceptionnelle pour traiter de la question des possibles sanctions imposées aux autorités biélorusses, pour le détournement d’un vol dimanche 23 mai dernier.

Pour rappel, le vol de la compagnie Ryanair effectuait une liaison entre Athènes et Vilnius et a été dévié de sa trajectoire suite à une alerte à la bombe. Roman Protassevitch, un opposant politique classé selon les autorités biélorusses parmi les « individus impliqués dans des activités terroristes », se trouvait à bord. Même si le dirigeant Alexandre Loukachenko a assuré qu’il avait agi légalement pour protéger son peuple, l’Union européenne s’est immédiatement indignée de la situation en la qualifiant d’ « action complètement inacceptable ».

L’Union européenne a été la première à avoir recours à des sanctions. Les pays membres se sont en effet réunis à Bruxelles le lundi 24 mai dernier et ont décidé de fermer leur espace aérien et aéroports aux appareils de Biélorussie.

Les membres européens du conseil de sécurité de l’ONU ainsi que les Etats-Unis ont en plus appelé l’agence onusienne à enquêter d’urgence sur l’affaire. La réunion qui a eu lieu jeudi 27 mai a donc permis de prendre connaissance des informations de chacun des Etats directement concernés par le vol Ryanair, à savoir la Biélorussie évidemment, la Pologne, l’Irlande, la Grèce et enfin la Lituanie. Le Conseil a ensuite décidé de lancer effectivement une enquête dont on obtiendra les premiers résultats d’ici la fin du mois de juin.

La fermeture des espaces aériens aux vols biélorusses concerne tous les vols commerciaux mais aussi de marchandises. Pour la Biélorussie c’est évidemment un gros coup dur puisqu’elle se retrouve totalement isolée. Pour l’Union européenne en revanche, non seulement la Biélorussie représente un faible partenaire commercial, mais le contournement aérien du territoire biélorusse n’implique pas non plus de beaucoup rallonger le parcours des vols. Nous suivrons quand même de près la question car de nouvelles sanctions pourraient tomber et avoir des conséquences plus lourdes sur le transport des marchandises en Europe.