
Face à l’alliance Anvers-Zeebruge, qui traitent à eux deux 252 millions de tonnes de trafic maritime annuel, et à Haropa, qui regroupe Paris-Rouen-Le Havre, avec ses 92 millions de
tonnes, Norlink se mobilise.
Cette association des ports des Hauts de France rassemble une vingtaine de ports et sites portuaires. Véritable outil de promotion de l’offre portuaire et ferroviaire des Hauts-de-France, Norlink a décidé de passer à la vitesse supérieure.
Ce réseau, qui compte près de 300 acteurs, veut encore plus « penser commerce et services rendus aux adhérents », je cite son président Philippe Hourdain, qui s’exprimait récemment à
Sangatte. Norlink doit être encore plus stratège, afin de faire de la région le hub portuaire et logistique d’Europe du Nord.
Philippe Hourdain, qui est également président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts-de-France, a travaillé sur la mise en place d’une « frontière intelligente » pour faire face au Brexit.
Parallèlement, la Fédération va lancer une réflexion sur la création de nouvelles lignes maritimes et mettre en place un observatoire des flux trans-manche.
Mais ce n’est pas tout. Pour offrir toujours plus de services aux chargeurs, et faire en sorte que les marchandises passent toujours le plus rapidement possible, Norlink développe de nouvelles
offres.
L’une d’elle, baptisée SOS Multimodal, est un outil d’accompagnement des entreprises vers la multi-modalité, face aux problématiques d’explosion des coûts du transport maritime,
aux tensions logistiques d’approvisionnement à l’international et à l’intégration progressive des coûts environnementaux dans les transports.
Et toujours pour favoriser la résilience des chaînes logistiques, la fédération a lancé un observatoire des transformations logistiques.
Les optimisations possibles de chargement de marchandises dans la région ont été identifiées, l’objectif étant de regrouper les envois pour atteindre une taille critique, notamment vers
l’international.
Les futurs besoins en matière de transport ferroviaire ont fait l’objet d’un gros travail. Le port de Calais est d’ailleurs le seul de France à être connecté à trois autoroutes ferroviaires. Le futur
Canal Seine Nord jouera également un rôle prépondérant dans le développement de l’hinterland de la région Hauts-de-France.