Le canal de Suez revoit à la hausse les droits de passage en 2023

Les compagnies de transport maritime devront faire face à de nouvelles redevances pour le canal de Suez en 2023, car elles doivent payer des coûts d’exploitation plus élevés en raison de l’inflation et des taux de fret sur les marchés mondiaux. L’autorité du canal de Suez augmente ces frais pour encourager un plus grand trafic de marchandises sur le canal et augmenter ses bénéfices. Dans deux mois, les entreprises de transport maritime utilisant cette route à travers l’Égypte devront payer 15 % de plus pour les droits de passage.

L’Autorité du canal de Suez a annoncé une nouvelle augmentation des frais pour les compagnies maritimes utilisant le passage de la mer Rouge à la Méditerranée. À partir de janvier 2023, tous les types de navires, à l’exception des vraquiers secs et des paquebots, paieront une augmentation de 15 %. Pour les deux exceptions, l’augmentation sera plus faible, soit 10 %. Par exemple, pour un porte-conteneurs mégamax d’une capacité moyenne de 23 700 EVP  les frais de transit supplémentaires s’élèveront à 70 000 dollars par an. Cette somme s’ajoute à la facture actuelle, qui s’élève déjà à 475 000 dollars pour douze mois.

 

Un facteur important également à noter par l’administration dans le calcul de cette revalorisation est la très forte hausse des taux de fret ces derniers mois, qui profite aux compagnies maritimes mondiales depuis la pandémie. Un autre facteur qui a influencé la décision était l’économie de carburant (combustibles)  que l’infrastructure égyptienne permet au navire de parcourir sur cette route. En mars 2021, l’accident du porte-conteneurs « Ever Given » avait bloqué le canal pendant six jours pourtant les infrastructures ont assimilé 7 milliards de dollars  de chiffre d’affaires, un record pour l’exercice 2021-2022.  Leur activité  est en hausse de 21% sur l’année Au cours de cet exercice, environ 5 520 porte-conteneurs ont transité par le canal de Suez, pour un chiffre d’affaires d’à peine un milliard de dollars. 

 

D’après le président de l’autorité du canal, Ossama Rabie « cette hausse était inévitable en raison des taux d’inflation actuels de plus de 8 % dans le monde, qui entraînent une augmentation des coûts d’exploitation, des frais de maintenance ainsi que de la fourniture des services de navigation ».