Le port de Liverpool a annoncé son intention de restructurer sa division conteneurs et lancera la semaine prochaine un processus de consultation sur les licenciements. D’un côté, la structure des conteneurs devient une urgence, « Bien qu’il s’agisse d’une situation extrêmement regrettable, en tant qu’employeur responsable, nous devons nous restructurer maintenant afin de minimiser l’impact potentiel plus important que le ralentissement de l’activité des conteneurs aura sur l’emploi, à plus long terme.”, d’après le porte-parole de Peel Port Group, opérateur du port de Liverpool.

L’autre annonce du port anglais, porte sur les salariés. Les membres du syndicat Unite ont entamé une grève de deux semaines dans le port de Liverpool du 19 septembre au 3 octobre et d’autres travailleurs devraient faire grève entre le 11 et le 17 octobre. Les membres d’Unite ont rejeté un accord salarial. Cette tension tend inexorablement la relation salariée – cadre. Le port à conteneurs du Royaume-Uni estimait que le choix de procéder à des licenciements était « extrêmement regrettable, mais désormais inévitable, compte tenu du contexte économique ». En effet, de nombreux facteurs poussent certains ports à prendre des décisions radicales. La hausse des taux d’intérêt, l’augmentation des coûts de l’énergie ou encore l’affaiblissement de la demande des consommateurs pour les produits manufacturés et importés » sont de la partie. C’est du moins ce que souligne le port de Liverpool dans un communiqué.

Baisse de marchandise et des hommes en colères 

« Nous avons constaté une baisse croissante des mouvements de marchandises conteneurisées pour Liverpool au cours des derniers mois, conformément aux chiffres de l’industrie qui montrent une baisse de 4,6 % du volume à travers l’Europe. Cette situation, associée à une récente chute brutale des taux d’affrètement des porte-conteneurs d’environ 50 %, indique qu’un déclin rapide du débit est attendu au cours des prochains mois”, c’est ce qu’explique le porte-parole. Toutefois, une entente est prévue pour  » essayer de protéger autant d’emplois que possible, y compris le redéploiement du personnel dans d’autres secteurs de l’entreprise qui sont moins exposés à la crise économique. » poursuit-il.

Toujours d’après Peel Port Group, les membres du syndicat avaient rejeté à la fois une augmentation de salaire de 8,3 % avec un paiement unique de 750 £ et une offre améliorée d’augmentation de 10,2 % du salaire de base.