Le port de Rotterdam étudie les importations d’hydrogène à l’aide d’un support chimique

Le port travaille avec un exploitant de parc de stockage ainsi que deux conglomérats japonais dans le but d’étudier la possibilité d’importer de l’hydrogène sous forme de méthylcyclohexane, plus communément appelé MCH. Cette même réaction est utilisée pour produire de l’essence, mais cette fois le procédé pourrait permettre de transporter de l’hydrogène.

Un projet de démonstration pour le transport et le stockage sur de longues distances de l’hydrogène a été achevé en 2020. Il était mené par les entreprises Chiyoda, Mitsubishi, NYK et Mitsui et utilisait la technologie SPERA Hydrogen de Chiyoda.

Il s’agit du premier projet mondial de chaîne d’approvisionnement en hydrogène et constituer une véritable révolution dans le secteur. L’Autorité portuaire de Rotterdam, Chiyoda, Mitsubishi et Koole Terminals mènent donc une étude conjointe sur l’importation à grande échelle d’hydrogène aux Pays-bas, avec 100 à 200 kilotonnes par an prévus dès 2025.

Les différentes entreprises japonaises ont construit une usine au Brunéi qui permet de transformer le toluène en MCH. Le MCH est ensuite expédié au Japon, puis converti en toluène et en hydrogène. Enfin la dernière étape consiste à conserver l’hydrogène et renvoyer le toluène au Brunéi afin d’être réutilisé.

Dans le cas de la collaboration entre Rotterdam et les conglomérats japonais, chacun a un rôle bien défini. L’autorité portuaire a pour mission de connecter les principaux utilisateurs finaux du nord-ouest de l’Europe aux fournisseurs d’hydrogène présents à l’étranger. Chiyoda est chargée de fournir la technologie, quand Mitsubishi dirige le développement commercial du projet et enfin Koole étudie le stockage et la distribution.