Le secteur maritime se mobilise contre la piraterie dans le Golfe de Guinée

La piraterie dans le Golfe de Guinée était à l’ordre du jour de la session du Comité de la sécurité maritime de l’OMI, qui s’est déroulée du 5 au 14 mai 2021.

Le secteur maritime appelle en effet à une mobilisation collective contre cette pratique avec une déclaration qui a rassemblé pas moins de 120 signataires.

Le Golfe de Guinée, où se croisent plus de 20 000 navires chaque année, représente une route stratégique pour le transport maritime du pétrole du delta du Niger et les échanges de biens de consommation avec l’Afrique centrale et occidentale.

Pourtant la piraterie sévit dans la région avec des attaques de plus en plus sophistiquées, et qui ont désormais lieu jusqu’à plus de 200 miles nautiques de la côte.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 95% des prises d’otages totales dans le monde ou encore 84 navires attaqués en 2020 selon le Bureau maritime international.

Malheureusement, les armateurs de la zone disposent de moins de moyens que la Somalie mais les signataires souhaitent une action rapide et préconisent donc l’utilisation d’un avion de patrouille maritime ainsi que de deux frégates équipées d’hélicoptères.

En réalité, la piraterie trouve ses racines dans la pauvreté et la misère des pays du Golfe, où le chômage atteint 40% de la population. La criminalité apparaît donc comme une solution et les bandes pirates n’ont aucun mal à recruter.

Une action militaire peut néanmoins permettre de réduire les attaques, comme ça a été le cas au large de la Somalie, où le recours à des gardes armés pour protéger les navires a permis de réduire voire faire disparaître les incidents l’année dernière.

Les pays du Golfe appellent les pays non-régionaux à les soutenir dans cette lutte en fournissant la logistique et les moyens judiciaires nécessaires. Le Danemark par exemple a donné le 25 mai dernier son accord pour l’envoi d’une frégate dans le Golfe.