
Pour rappel, le Club Demeter est un écosystème du secteur agricole et agro-alimentaire tourné vers les réflexions de long-terme, les enjeux mondiaux et les dynamiques intersectorielles.
Autour de ses entreprises membres, le Club met en réseau des écoles d’enseignement supérieur, mobilise des experts scientifiques et coopère avec plusieurs ministères.
Mais revenons-en au Baromètre 2021 : juste avant l’été, le Club Demeter a interrogé ses membres sur l’impact de la crise sanitaire sur leurs supply-chains et les enseignements qu’ils en ont tiré.
Résultat de cette enquête : la qualité des équipes et l’efficacité de la fonction transport ont été 2 leviers majeurs de la résilience des organisations logistiques durant la crise sanitaire. Le baromètre 2021 a en outre relevé un ajustement des stocks et des organisations « juste in time ».
Un volet du sondage était en effet consacré aux politiques de stocks : industriels, prestataires logistiques, distributeurs et institutionnels membres du Club convergent sur le besoin de les redimensionner au plan domestique et d’augmenter leurs niveaux de sécurité sur les flux internationaux.
La prudence reste de mise sur leur localisation et sur d’éventuelles re-localisations, à l’exception de quelques secteurs stratégiques comme celui de la santé (vaccins, masques…). Dans ce contexte, les organisations « just un time » ne sont pas remises en cause mais font l’objet d’ajustements selon les types de flux et de produits.
Sur le sujet de la résilience des supply-chains pendant les crises, les membres du Club estiment de manière unanime qu’elle repose avant tout sur « les ressources et compétences humaines ».
A leurs yeux, c’est ce qui a permis, lors de la crise sanitaire actuelle, de pallier la faiblesse de leurs Plans de continuité d’activité (PCA).
Des PCA jugés « insuffisamment globaux et plutôt orientés autour d’événements impondérables, entre guillemets « maitrisés », tels que les mouvements sociaux, les incendies ou les intempéries.
Il ressort aussi que ces PCA ne font pas l’objet « d’exercices de gestion de crise ». La nécessité de les améliorer figure donc parmi les enseignements tirés de la crise sanitaire, tout comme le besoin de déployer, je cite, des « outils collaboratifs entre acteurs de la chaîne logistique pour accentuer sa visibilité et sa réactivité ».
Le développement de ces outils coïncide avec le besoin exprimé de nouveaux indicateurs de suivi d’activité. Des indicateurs plus précis « afin de détecter et de corriger très rapidement les situations qui se dégradent », par exemple en matière de gestion des personnels et d’absentéisme, ou sur le partage d’informations.
Enfin, le maillon transport, reconnu comme « clé et stratégique pendant la pandémie », ressort lui aussi renforcé de la crise sanitaire. Dans ce baromètre, les membres du Club Demeter ont salué sa capacité « à s’adapter à l’essor rapide du e-commerce et à assurer l’approvisionnement des produits de première nécessité ».