
Dans un communiqué conjoint, les fédérations BGL (Allemagne), FNTR (France) et NLA (pays nordiques) du Bureau commun des transports routiers à Bruxelles ont exprimé de vives préoccupations quant aux conséquences potentielles de cette tendance, qui pourrait favoriser davantage de pratiques de dumping social et de mobilité des conducteurs en Europe.
Selon une étude de la Commission sur le retour des camions, un tiers des camions des entreprises d’Europe de l’Est ne retournent dans leur pays d’établissement qu’une seule fois par an. Le communiqué souligne que dans certains pays, 80% ou 62% de la flotte de ces entreprises opèrent en permanence en dehors de leur pays d’établissement, sans aucun lien économique avec ce dernier, mais exploitant les avantages salariaux en Europe occidentale.
Cette situation met en évidence le problème persistant des sociétés boîtes aux lettres et souligne que l’Europe est confrontée à un problème majeur de conducteurs mobiles. Le retour régulier du véhicule est considéré comme un élément clé du Paquet Mobilité, nécessaire pour rétablir des conditions de concurrence équitables et garantir des conditions de travail décentes. Il met également l’accent sur le lien économique avec l’entreprise de transport établie. Chaque entreprise est libre d’immatriculer ses véhicules là où elle exerce son activité, soulignent les trois fédérations.
Le Bureau commun des transports routiers encourage donc vivement le Parlement européen et le Conseil de l’UE à défendre l’intégralité du Paquet Mobilité 1, y compris le retour du véhicule, et à procéder, si nécessaire, à une analyse d’impact pour garantir de bonnes et équitables conditions de travail pour les entreprises de transport routier et leurs conducteurs en Europe, tout en luttant contre les pratiques de « pavillon de complaisance ».