Boycott, le mot claque. Entré en service le 31 octobre dernier après 6 ans de travaux, le nouveau port de Calais, communément appelé Calais 2, connaît des débuts compliqués, nous raconte Le marin Ouest France. 

Et voilà que depuis lundi dernier, les commandants des navires des 3 compagnies qui opèrent sur la ligne trans-manche Calais-Douvre, à savoir P&O Ferries, mais aussi DFDS et Irish Ferries, refusent, jusqu’à nouvel ordre, d’utiliser les nouvelles passerelles. Résultat :  le trafic est maintenu sur l’ancien port.

Les 3 postes flottants à double-pont, situés au fond de l’immense bassin de Calais 2, sont en principe opérationnels depuis le 5 octobre. Mais les commandants de ferries pointent du doigt des problèmes de sécurité à l’accostage. « Ils ne veulent prendre aucun risque », a relaté Aurélien Delcloy, délégué syndical CGT au port de Calais.

 Selon le représentant syndical, plusieurs problèmes répétés auraient été observés sur ces nouvelles passerelles, dont des « pannes récurrentes » qui empêcheraient d’accoster en toute sécurité. « On nous a vendu un nouveau port automatisé. Les moyens techniques, c’est bien, mais nous, ce que l’on dit c’est qu’il manque aussi des moyens humains. La mise en service a été beaucoup trop rapide. », a-t-il expliqué.

Début novembre, des mouvements de grève ont été organisés par la CGT, qui dénonçait notamment un manque d’effectifs.