Les pertes commerciales du port d’Iskenderun sont estimées à près de 700 millions de dollars

L’incendie de conteneurs survenu dans le port d’Iskenderun, en Turquie, devrait entraîner une perte commerciale, estimée à environ 679 millions de dollars selon la société de données et d’analyse Russell Group. L’incendie a été provoqué par un séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le sud de la Turquie, le 6 février dernier, suivi d’une réplique de magnitude 7,5 qui a fait plus de 16 000 victimes. Les tremblements de terre ont eu un impact considérable sur les infrastructures de logistique et de transport dans la région. Un incendie s’est déclaré dans le port d’Iskenderun en Turquie, entraînant l’arrêt complet de toutes les opérations.

Depuis le 9 février au matin, l’incendie du port a été éteint, mais le port reste fermé jusqu’à nouvel ordre. L’analyse menée par Russell Group s’est basée sur une modélisation du 6 février au 28 février 2023 et a examiné les actions des principales compagnies maritimes.

Une perte significatif dans le secteur économique du pays 

Le port d’Iskenderun contribue de manière notable à l’économie du pays, avec un flux commercial annuel de 18 milliards de dollars en 2022. C’est l’un des plus grands ports de Turquie en termes de revenus en dollars et il abrite de nombreuses industries lourdes, notamment le secteur de l’acier. L’analyse montre que l’incendie devrait entraîner une perturbation de 36,7 millions de dollars dans les exportations de fer et d’acier et de 51,4 millions de dollars dans les importations de matières plastiques. « L’incident d’Iskenderun met en lumière un problème récurrent dans le commerce mondial, à savoir qu’un point de défaillance unique – comme la fermeture d’un port – peut avoir des répercussions sur l’ensemble des chaînes d’approvisionnement », a déclaré Suki Basi, directeur général de Russell Group.

Pendant cette période de perturbation, le flux commercial de Mersin, vers laquelle la plupart des expéditions sont détournées, est estimé à 999 millions de dollars selon l’analyse de Russell.