Maersk annonce une réduction significative de ses effectifs et une forte diminution de ses bénéfices
Après une année fructueuse en 2022, Maersk, la société danoise de transport maritime, a subi une chute importante de ses revenus en raison de la baisse des tarifs de fret, réduisant son chiffre d’affaires de plus de la moitié. En réponse à cette situation, l’entreprise a intensifié ses mesures de restructuration. Maersk a récemment annoncé la suppression de 3500 postes supplémentaires, en raison de ses résultats financiers décevants, fortement impactés par la baisse des tarifs de fret et des volumes de transport.
Au cours du troisième trimestre, Maersk a enregistré un bénéfice net en forte baisse, s’élevant à 521 millions de dollars (472 millions de francs), soit une division par 17 par rapport à une année précédente qui avait été exceptionnellement prospère en 2022. En réponse à ces difficultés, la société a décidé de réduire ses effectifs de manière significative, supprimant 2500 postes dans les prochains mois, avec le reste devant être éliminé d’ici 2024, ce qui ramènera l’effectif total à moins de 100 000 postes, contre 110 000 au début de l’année 2023. Au cours des neuf premiers mois de l’année, Maersk avait déjà supprimé environ 6500 emplois.
Le chiffre d’affaires du groupe au troisième trimestre a connu une chute importante, enregistrant une baisse de 47 %, passant à 12,13 milliards de dollars, comparé à 22,8 milliards de dollars à la même période l’année précédente.
Les différents segments de Maersk ont été touchés de manière diverse par ces défis. Dans le domaine de l’expédition « Ocean, » malgré une augmentation de 9 % des volumes, la baisse des tarifs de fret a fortement impacté le chiffre d’affaires, le réduisant de plus de moitié pour s’établir à 7,9 milliards de dollars. Cette baisse a été particulièrement marquée sur les routes reliant l’Asie à l’Europe ainsi que l’Amérique du Nord et l’Amérique latine.
Le segment « Logistique & Services » a enregistré un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de dollars, en baisse par rapport aux 4,2 milliards de dollars de l’année précédente. Les tarifs en baisse, en particulier sur le marché du transport aérien et du transport routier, ont eu un impact négatif sur ce segment, même si les volumes sont globalement revenus au niveau de l’année précédente.
Enfin, le segment des « terminaux » a également connu une légère contraction, avec un chiffre d’affaires passant de 1,1 milliard de dollars à 1 milliard sur un an, en raison de la réduction de la demande de stockage à la suite de la désengorgement mondial provoqué par la pandémie.