Port de Nantes Saint Nazaire : Bilan du trafic de l’année 2022

En 2022, le trafic du port de Nantes Saint-Nazaire s’élève à plus de 29,7 millions de tonnes, dont 76 % à l’import. L’année passée, la part des flux énergétiques à dépasser les deux tiers du trafic total (69 %) contre un peu plus de la moitié en 2021 (55 %). La conséquence de la crise énergétique mondiale est en partie liée à cette progression.

Concernant, le trafic de gaz naturel liquéfié, il s’élève à 9,9 Mt. Un record dans l’estuaire de la Loire. La centrale EDF de Cordemais a été fortement sollicitée pour subvenir aux besoins du Grand Ouest à l’heure où la production d’électricité est tendue. De ce fait, les importations de charbon ont augmenté de 51 % atteignant 1,2 Mt, contre 0,8 Mt en 2021 et 0,2 Mt en 2020. Du côté des trafics d’hydrocarbures, ils sont repartis à la hausse en 2022 avec le redémarrage graduel à l’été 2022 de la raffinerie TotalEnergies de Donges après 18 mois d’arrêt. Les importations de pétrole brut atteignent plus de 5,1 Mt. Le trafic des produits raffinés a retrouvé un rythme plus habituel avec moins d’importations (1,8 Mt, – 52 %) et plus d’exportations (2,4 Mt).

Acteur clé de la construction du premier parc éolien en mer français

L’année 2022 est marquée par la construction du premier parc éolien en mer de France, au large de Saint-Nazaire. En termes de chiffres, le trafic est estimé à 100 000 tonnes de composants éoliens et par 120 escales de navires.

L’activité du terminal à conteneurs affiche un niveau similaire à l’an passé (1,5 Mt), marquée par un léger rebond de l’activité au dernier trimestre malgré la désorganisation des chaînes logistiques au niveau mondial, impactant les services feeders connectés à Montoir. Réduction de 11% pour le trafic roulier par rapport à 2021. Les difficultés d’approvisionnement en matières premières de l’usine Stellantis de Vigo, ayant provoqué sa fermeture pendant plusieurs semaines, ont impacté ces trafics rouliers. Le nombre de véhicules neufs atteint ainsi 96 000 unités contre 109 000 en 2021. En revanche, la reprise de l’activité aéronautique s’est traduite par une progression du trafic maritime en 2022 (+72 %), surtout sur la liaison Montoir de Bretagne – Mobile (États-Unis), le nombre d’escales ayant doublé.

Trafic agroalimentaire a continué sa progression de 2021

La reprise des trafics agroalimentaires suivie en 2021 s’est confirmée en 2022, avec une progression de 21 %. Les exportations de céréales affichent une forte hausse (+ 80 %, 1,2 Mt) ce qui est lié à l’impact des tensions géopolitiques sur les marchés internationaux ainsi que la qualité de la récolte. Les importations de matières premières à destination de l’alimentation animale s’élèvent à 2 Mt, un niveau comparable à l’année 2021, malgré la pandémie de grippe aviaire qui a touché les élevages avicoles français. Les vracs liquides (hors énergie) se sont hissés à des niveaux historiquement hauts.

Dans un contexte international inédit, la demande mondiale en huiles végétales s’est renforcée. Les usines de trituration de Saint-Nazaire et de Montoir de Bretagne ont, en grande partie, porté cette forte hausse avec plus de 600 000 tonnes (+ 31 %) exportées en Europe et vers des pays tiers. Le maintien de l’exploitation du poste à liquides de Montoir de Bretagne (pendant les travaux d’accroissement des capacités de l’infrastructure dédiée), a ainsi contribué à l’export de 440 000 tonnes d’huiles de colza. Les vracs liés à la construction sont en légère hausse cette année. Le sable de mer se stabilise à 1,3 Mt, le ciment et le clinker progressent de 12 % pour atteindre 358 000 tonnes, portés par la bonne activité en 2022 du secteur du BTP.