
À l’approche des JO 2024 et des problèmes de congestion et pollution qui découleront des chantiers liés, la start-up Supervan, qui propose un service de transport digitalisé, publie une étude sur « Les enjeux du BTP et de la logistique urbaine en amont des JO 2024 ».
Conclusion : un long chemin reste encore à parcourir pour le digitaliser, le rendre plus performant, et le verdirL’enquête a été réalisée auprès de 403 entreprises du bâtiment, dont 61 % gèrent des chantiers en milieu urbain. Et le rapport révèle un secteur du BTP faiblement digitalisé, qui externalise peu ses livraisons sur les chantiers, malgré son intérêt pour ce type de prestations, et un désir croissant de passer par des livraisons plus respectueuses de l’environnement
Les professionnels du bâtiment déclarent en moyenne plus de 12 jours d’immobilisation par an de leurs véhicules de transport sur les chantiers, et 58 % affirment que les approvisionnements actuels en matériaux rendent inactives plusieurs personnes pendant deux heures en moyenne, ce qui représente 10 % du temps de travail d’une équipe de quatre personnes.
Aujourd’hui, la notion de productivité sur les chantiers est le principal challenge des professionnels du bâtiment. Et avec l’apparition des politiques d’urbanisation, ou encore les JO 2024, les prochaines années vont être décisives.
Ainsi, la crise sanitaire n’a pas entraîné de véritable digitalisation du secteur. Seuls 20 % des interrogés ont déclaré qu’Internet a réduit leurs coûts, 8 entreprises sur dix n’utilisent pas de logiciels ou d’applications, et seule 1 sur six effectue ses achats de matériel en ligne.
D’autant que l’étude démontre à quel point le digital est une opportunité pour le développement des entreprises du secteur, mais aussi pour répondre aux enjeux environnementaux.
Les entreprises sondées le reconnaissent pourtant, l’externalisation de la livraison de matériaux sur leur chantier représente de nombreux avantages : gain de temps, simplicité, confort et productivité. Mais paradoxalement, seule une minorité (35 %) fait appel à cette solution.
Quant au volet écologique, la prise de conscience émerge : 25 % des entreprises interrogées sont d’accord pour payer plus cher des livraisons vertes, et 55 % d’entre-elles sont sensibles à l’utilisation de véhicules électriques. Mais plus de la moitié regrettent le manque de prestataires.