Jusqu’à 6 ans de prison et 25 000 euros d’amendes pour les voltigeurs dévaliseurs de camions roulant

Le tribunal correctionnel de Paris, saisi de onze vol aggravés commis en 2018 et 2019, au préjudice de plusieurs entreprises, a condamné les membres d’une équipe de « voltigeurs »,
qui dévalisaient des poids-lourds lancés à pleine vitesse sur l’autoroute, à des peines allant de dix-huit mois à six ans d’emprisonnement.

Ces condamnations, assorties d’amendes de 5 000 à 25 000 euros, sont en-deçà des réquisitions du parquet, qui allaient jusqu’à huit ans de prison et 60 000 euros d’amende.

Le tribunal a prononcé des interdictions du territoire français, de façon définitive ou pendant dix ans, pour la quasi-totalité des seize prévenus roumains âgés de 23 à 51 ans qui comparaissaient depuis le 31 mars pour vols aggravés et association de malfaiteurs.

Des mandats d’arrêt ont par ailleurs été délivrés à l’encontre de quatre hommes jugés en leur absence, également originaires de Roumanie.

Le mode opératoire de ce gang, soupçonné d’avoir sévi dans d’autres pays européens, était digne d’un scénario de Fast and Furious ou de Mission Impossible.

Un poids-lourd transportant cosmétiques, parfums ou matériel informatique était pris en chasse par plusieurs véhicules. Une fois sur l’autoroute, l’un d’eux se positionnait devant le camion pour le contraindre à ralentir. Un deuxième se collait à l’arrière, l’un des «voltigeurs» sortait par le toit ouvrant, montait sur le capot, fracturaient les serrures du poids-lourd, puis s’emparaient de la marchandise, transférée à ses complices. D’autres véhicules veillaient à ce qu’aucune voiture ne dépasse le convoi et ne s’aperçoive de ce qui ce passait.

L’équipe était « particulièrement organisée : location de chambres d’hôtels avec de fausses identités, aménagement de trappes dans les véhicules, repérages près d’entrepôts pour cibler les camions, et communication par talkies-walkies durant les vols.